
Dans le sous-bois humide d’une hêtraie des gorges du Bès (vous n’en saurez pas plus), une girolle émerge de l’épais tapis de feuilles – Crédit photo © Association Bès/Truyère
En ce début d’année tragique, laissons de côté les sujets qui nous mobilisent traditionnellement pour nous recentrer sur l’un des aspects de l’engagement de notre association en faveur de l’Aubrac: la protection et la mise en valeur de la biodiversité.
Notre « Association pour la Protection des Bassins du Bès et de la Truyère » est officiellement devenue membre de la fédération « Aubrac Biodiversité », dont le siège est à Espalion (Aveyron) et qui regroupe des associations de protection de la nature travaillant sur le plateau de l’Aubrac. Les statuts de la fédération, présidée par Pierre Siquier, précisent que celle-ci a pour objet « d’offrir un espace de réflexion et de propositions quant à la politique et aux actions menées dans le domaine de la biodiversité … sur le territoire du Parc Naturel Régional de l’Aubrac; elle a vocation à contribuer à la prise en compte de la biodiversité, objet d’intérêt général, et à porter un discours fédérateur et constructif auprès des institutions, collectivités, administrations concernées par le plateau de l’Aubrac, et tout spécialement auprès des instances de gouvernance du Parc. » La Fédération a également pour rôle de « promouvoir les compétences et de légitimer les connaissances de ses adhérents auprès des différentes parties prenantes du PNR. » Autant d’objectifs qui coïncident parfaitement avec ceux que nous nous sommes clairement assignés lors de notre création en 2007, mais que -il faut bien l’avouer- nous n’avons guère eu le temps de mettre en oeuvre jusqu’à présent, non par manque de volonté mais par faute de temps.
La mission d’Aubrac Biodversité, créée en mai 2013, est donc de développer un lien étroit avec le futur PNR Aubrac, en proposant « un engagement citoyen indépendant, force de proposition, de créativité et d’innovation », afin de « contribuer, de façon proactive au sein de la gouvernance du parc, à enrichir les thématiques liées à la préservation de la biodiversité sur le territoire d’Aubrac », selon les termes de la Charte de la fédération Aubrac Biodiversité.
Le dialogue s’est engagé avec la fédération à l’automne 2013, alors que celle-ci est intervenue auprès du Préfet de Lozère contre le parc éolien Truc de l’Homme. Il s’est poursuivi en juin 2014, à l’occasion du 1er Forum Territorial organisé par l’Association d’Emergence du PNR Aubrac, et a permis, alors que notre association n’était pas encore membre de la fédération, une première action commune au cours de l’été 2014: ainsi, 18 associations de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère (les 6 associations fondatrices d’Aubrac Biodiversité et les 12 associations du Collectif Patrimoine Lozérien dont nous faisons également partie) ont co-signé en juillet 2014 un courrier demandant à l’Association d’Emergence du PNR Aubrac de prendre une position de principe sur les projets éoliens qui se développement aujourd’hui dans la partie lozérienne de l’Aubrac (affaire en cours et à suivre).
Deux autres associations partenaires et amies, « Riverains du Bès » (Cantal) et « EAUbrac » (Lozère), rejoignent en même temps que nous les six associations fondatrices de « Aubrac Biodiversité », à savoir:
- ALEPE, Association Lozérienne pour l’Etude et la Protection de l’Environnement
- AMBA, Association Mycologique et Botanique de l’Aveyron
- Conservatoire d’Espaces Naturels Lozère,
- FDANE Cantal, Fédération Départementale des Associations pour la Nature et l’Environnement
- LPO Aveyron
- Nature Aubrac, Aveyron
Il est intéressant de noter que les trois nouvelles associations de la fédération ont un ancrage exclusivement aubracien tandis que les associations fondatrices travaillent à une échelle départementale, à l’exception de « Nature Aubrac » qui se consacre également aux enjeux strictement aubraciens. De cette diversité d’associations à l’unisson, nous devons espérer complémentarité, ouverture et force dans la connaissance, la réflexion et l’action en faveur de la diversité du vivant sur l’Aubrac.
Pascale Debord